Andy Kerbrat fait son retour à l'Assemblée nationale. / Copyright : AFP - Julien de Rosa
Les brèves

Andy Kerbrat de retour à l’Assemblée nationale

Cela faisait neuf mois qu’il avait quitté l’Assemblée nationale, suite à son interpellation dans le métro parisien, lors de l’achat de stupéfiants.

Dans une interview accordée à Presse Océan, le député de la deuxième circonscription de Loire-Atlantique annonce revenir siéger dès demain, mardi 24 juin 2025, auprès de ces collègues.

Durant son absence, il avait accordé un entretien à nos confrères de France Télévisions dans lequel il indiquait être en cure de désintoxication.

D’après son interview à Presse Océan, il aurait commencé à consommer des stupéfiants dès novembre 2022, soit peu de temps avant le début de son premier mandat de député et le décès de sa mère. Il indique n’avoir pas su gérer ce décès ni les traumatismes dus à un viol survenu dans son enfance. Sur ce point, il s’était exprimé chez nos confrères de France Info. À l’époque, il avait indiqué au Projet Arcadie être réparé de ce traumatisme.

Si le cas d’Andy Kerbrat a fait couler beaucoup d’encre, l’addiction chez les parlementaires n’est pas un petit sujet, ainsi que nous l’avions exploré en octobre 2024. La dépendance aux différentes substances — légales ou non — reste un tabou dans les chambres parlementaires.

Andy Kerbrat, tout comme Christine Engrand avaient été temporairement exclu de l’Assemblée nationale et privés d’indemnités.

Le cas d’Andy Kerbrat soulève une autre question, qui reste sans réponse : quid du remplacement d’un député, quand celui-ci est empêché d’exercer son mandat ? Pour les votes, il avait fourni une délégation à Ségolène Amiot. Mais, son suppléant n’a pas pu le remplacer lors des réunions en commission.

Aujourd’hui, le statut du suppléant reste lacunaire, ne permettant pas son activation en cas de maladie ni en cas de congé maternité. Sur ce point, une réforme est toujours en attente et les députés en paraissent pas pressés de s’en saisir, alors que les électeurs votent pour un binôme lors des élections législatives.