Une certaine unanimité semble se profiler chez les députés concernant les arrêts maladie en téléconsultation. 
Les brèves

Arrêt-maladie de complaisance : rejet en commission des affaires sociales

Pendant que leurs collègues bataillaient en séance publique sur le projet de loi de finances pour 2023 – et adoptaient l’amendement Mattei — les députés de la commission des affaires sociales planchaient sur le projet de financement de la Sécurité sociale pour 2023. Ainsi que le député Jérôme Guedj le signale sur Twitter, avec une certaine délectation, l’article 43 du texte a bénéficié d’un feu nourri, non seulement des oppositions, mais aussi de la majorité présidentielle.

En cause ? Les arrêts maladie qualifiés de complaisance. Le Gouvernement avait fait part de son intention de suspendre l’indemnisation des arrêts de travail lorsqu’ils sont délivrés en téléconsultation. Les oppositions, mais également les députés de la majorité présidentielle ont déposé des amendements de suppression de l’article 43. Comme l’indique l’exposé des motifs, ils ne comprennent pas pourquoi, après avoir encouragé les Français à recourir à la téléconsultation, le Gouvernement décide de les sanctionner. Ils soulignent aussi que 11 % des Français n’ont aucun médecin traitant.

Si les amendements ont été rejetés en commission des affaires sociales, on peut parier sans risque qu’ils seront de nouveau présentés en séance publique. Détail amusant : parmi les députés qui ont voté pour l’amendement Mattei et qui sont cosignataires de l’amendement 1309, on retrouve Mme Rilhac et M. Perrot. Il ne serait pas surprenant que cet amendement soit adopté en séance publique. 

En attendant que le compte rendu de séance en commission des affaires sociales soit disponible, le député Éric Bothorel a mis en ligne, la vidéo de son intervention