François Bayrou annoncera des orientations budgétaires le 15 juillet.
Les brèves

Bayrou annoncera les coupes budgétaires le 15 juillet

Interviewé chez BFM TV, le Premier ministre François Bayrou a (enfin) annoncé quelque chose : un plan global budgétaire le 15 juillet 2025.

Dans son viseur : le projet de loi de finances pour 2026 et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026.

Le contexte est simple : il y a 40 milliards d’économies à trouver, comme depuis deux ans. Il a refusé de dire si des hausses d’impôts seraient au programme. Tout au plus a-t-il dit du bout des lèvres qu’il s’agissait d’un plan général pour tenir les engagements, comprendre les engagements européens. Ce plan sera principalement un plan d’économies des dépenses publiques et un plan de soutien à la production, arguant que les Français ne produisaient pas assez.

Son objectif est de remettre les comptes en ordre et en creux, on comprend que des hausses d’impôts ne sont pas à exclure.

Or, c’est justement cela qui a fait chuter Michel Barnier et le Rassemblement national, par la voix de Marine Le Pen sur RTL indique « l’augmentation des impôts sur les Français constitue pour nous une ligne rouge ».

François Bayrou a échappé à la motion de censure de cette semaine, mardi 1er juillet 2025, grâce au Rassemblement national qui ne l’a pas votée. Mais, pourra-t-il durablement compter sur ce soutien, s’il annonce des hausses d’impôts ou des suppressions d’exonérations ? À titre d’exemple, l’abattement Papon fait partie des intouchables pour de nombreux députés, qui refusent de le supprimer, en dépit des préconisations de la Cour des comptes.

Il est cocasse de relever que le Premier ministre informe ce grand plan pour le 15 juillet sur une chaîne de télévision privée, alors que le compte rendu du Conseil des ministres, qui s’est tenu hier, n’en faisait pas état.

Enfin, le Premier ministre espère probablement faire avaler une pilule très amère au moment où une bonne partie des Français seront en vacances.

Peut-il être menacé par une motion de censure après cette annonce ?

Si on en croit le décret portant convocation du Parlement en session extraordinaire, une bonne vingtaine de textes sont au programme. Mais, les assemblées sont libres de les inscrire pour le mois de juillet, d’août ou de septembre et pour le moment, les calendriers de séance de l’Assemblée nationale et du Sénat s’arrêtent au 11 juillet 2025.

François Bayrou joue la montre, au risque d’énerver les parlementaires et les Français.