Mercredi 23 avril 2025

 

Nous sommes en session ordinaire.

Nous sommes en vacances parlementaires.

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En dépit d’une activité très atone, due à la passivité du Premier ministre, il devient urgent que les députés partent en vacances, comme en atteste la journée désastreuse du mercredi 9 avril 2025.
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Bordélisation de l’Assemblée nationale : comment complexifier le projet de loi de simplification

En dépit d’une activité très atone, due à la passivité du Premier ministre, il devient urgent que les députés partent en vacances, comme en atteste la journée désastreuse du mercredi 9 avril 2025.

Un rassemblement unitaire

Le magazine d’extrême-droite Frontières a publié une édition, consacré à La France Insoumise, mentionnant des collaborateurs parlementaires. Un rassemblement unitaire des différents syndicats de collaborateurs parlementaires a été organisé dans le jardin des Quatre Colonnes.

Il n’est pas inhabituel que les syndicats de collaborateurs organisent des rassemblements. En temps normal, cela passe largement en dessous des radars médiatiques, cela dure une trentaine de minutes et cela s’arrête là. Mais, celui-ci était différent.

Le tract appelant à la mobilisation a très vite circulé dans toute l’Assemblée nationale. Frontières en a été informé et a envoyé des journalistes sur place, pour couvrir le rassemblement. Les collaborateurs, rejoints par des députés, ont scandé « Frontières, casse-toi, l’Assemblée n’est pas à toi ».

Une scène intimidante dans un espace confiné

Mais, dans l’un des coins du jardin, l’une des journalistes de Frontières, filmant le rassemblement, s’est retrouvée collée contre le mur. A suivie une algarade avec plusieurs députés. Si la scène est intimidante sur les vidéos, en dehors de quelques bousculades, il n’y a pas eu de violence à proprement parler.

En effet, il faut être familier de l’Assemblée nationale pour le savoir : les journalistes se font constamment bousculer, surtout en salle des Quatre colonnes. Pourquoi ? Parce que les espaces ne sont pas suffisants pour accueillir à la fois les journalistes, les collaborateurs parlementaires, les députés, les agents et les visiteurs.

On a arrêté de compter les fois où on a été bousculé par d’autres confrères, y compris de chez Frontières ou par des collaborateurs, venus s’installer dans les guignols en théorie réservés aux photographes.

Qu’on se le dise : se faire bousculer à l’Assemblée nationale fait partie du quotidien de beaucoup de journalistes, même si rares sont les journalistes qui peuvent se vanter d’avoir provoqué de tels incidents au Palais Bourbon.

Provocation ou liberté de la presse ?

C’est bien l’angle de la provocation qui a été retenu par la Présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui a publié un communiqué de presse « aucune démarche pouvant s’apparenter à une mise en scène ou à des provocations, quelle qu’en soit la nature ne saurait être tolérée. »

Presque à l’inverse, Naïma Moutchou, en tant que présidente de la délégation de la presse a également publié un communiqué de presse, précisant « on ne peut pas choisir qui a le droit de couvrir les travaux parlementaires selon ses opinions » et conclut que la délégation va pouvoir commencer ses travaux et formuler d’éventuelles propositions.

Quoi qu’il en soit, l’évènement a été amplement relayé par les députés d’extrême-droite, sur les réseaux sociaux, mais, surtout en séance publique, au point de paralyser la séance du soir.

Le RN bordélise l’Assemblée nationale

Elle devait normalement porter sur l’examen du projet de loi de simplification, comportant plusieurs articles difficiles, en particulier sur les ZFE. À la place, les députés d’extrême-droite ont enchaîné les rappels au règlement, pour mettre en cause différents députés, dont Raphaël Arnault, forçant le vice-président Xavier Breton à procéder à plusieurs interruptions de séance.

Les députés du bloc central et de la gauche de l’hémicycle ont vainement tenté de parler des amendements à l’article premier, mais, chaque intervention de l’extrême-droite donnait lieu à des interruptions, des insultes, des propos orduriers au point que c’est le rapporteur lui-même qui a demandé à ce qu’on arrête la séance du soir.

L’opération de victimisation de Frontières a très bien fonctionné, montrant si besoin est qu’à défaut de journalisme, la rédaction maîtrise parfaitement l’art de la communication. De ce point de vue, les biographies de Louise Morice et de Jordan Florentin ne sont pas fallacieuses.

Avec un peu de chance, jeudi 10 avril 2025, les députés arriveront à examiner le projet de loi de simplification de la vie économique.


Boîte noire

Pour une raison inconnue, après la publication de l’article faisant état du rassemblement unitaire, le site du Projet Arcadie a fait l’objet d’une très forte augmentation de tentatives d’intrusion, passant d’une par jour en moyenne à 1217 en cinq heures. Les mesures nécessaires ont été prises et l’hébergeur a été notifié de l’incident. Les journaux de connexion sont archivés. Personne n’étant anonyme sur Internet, même caché derrière un VPN, qui est toujours plus bavard qu’on ne le croit, on rappellera que les atteintes aux STAD sont passibles de trois ans de prison et de 100 000 € d’amende, au minimum.

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