Condamnation de la Russie et de la Biélorussie au Parlement européen : le RN vote contre
Le Parlement européen est toujours en session plénière à Strasbourg et deux textes s’intéressant à la Russie et à la Biélorussie étaient à l’ordre du jour.
Le premier est une résolution sur la nouvelle vague d’arrestation de masse en Biélorussie contre les militants de l’opposition et les membres de leur famille. Le député Frédéric Petit s’en fait régulièrement l’écho sur son compte X (anciennement Twitter) : toute personne qui ferait mine de s’opposer au régime de Loukachenko fait l’objet d’une arrestation ou d’une répression assez sévère. Le dictateur est l’un des rares soutiens affichés de Vladimir Poutine.
La résolution n’aurait pas pour effet de faire libérer les détenus politiques, mais affirme la position du Parlement européen et appelle le Conseil à prendre des sanctions plus sévères envers la Biélorussie.
L’ensemble des députés européens de l’extrême-droite s’est abstenu lors du vote.
L’ordre du jour appelait également une proposition de résolution commune sur le Russiagate : allégations d’ingérence russe dans les processus démocratiques de l’Union européenne. Le texte met en avant les ingérences étrangères de la Fédération de Russie et le recrutement de parlementaires comme agents d’influence, au service du Kremlin. Il reprend globalement les éléments qui ont été énoncés par les deux commissions d’enquête du Parlement européen, dites INGÉ 1 et INGÉ 2.
L’extrême-droite, dont la totalité des députés européens du Rassemblement national, a voté contre cette résolution. Alors que le parti tente désespérément de se blanchir des accusations de liens avec le Kremlin et que Jean-Philippe Tanguy promet une proposition de loi contre les ingérences étrangères, il semblerait qu’il y ait de la friture sur la ligne.