La bourde du Projet Arcadie

Erreur matérielle sur le site de l'Assemblée nationale
Erreur matérielle sur le site de l'Assemblée nationale

Le premier jour du mois coïncide toujours avec une arrivée de collaborateurs parlementaires et de départ, surtout à l’Assemblée nationale. Il n’y avait pas de raison que le mois d’avril 2022 échappe à la règle. Sauf que ce mois d’avril 2022 est un peu particulier, dans la mesure où nous sommes en période d’élection présidentielle et que l’une des mises à jour concernait Marine Le Pen. 

Le Projet Arcadie est « branché » directement sur les sites de l’Assemblée nationale, du Sénat, du Parlement européen et d’autres sites institutionnels, afin de récupérer les informations sur les parlementaires et les répercuter sur leurs fiches. 

Il arrive que des erreurs se glissent sur les fiches des sites institutionnels et ce 1er avril 2022, l’erreur est « tombée » sur Marine Le Pen. Que s’est-il passé ? Sur la section « liste des collaborateurs » de Marine Le Pen, deux nouveaux noms avaient été ajoutés. 

N’ayant pas de raison de douter de la fiabilité de l’information — à savoir l’Assemblée nationale — il a été écrit un article sur le sujet. Il s’est avéré que l’article était faux. L’ajout des deux noms sur la fiche de Marine Le Pen était dû à une erreur technique des services de l’Assemblée nationale. Nul n’est infaillible, pas même l’Assemblée nationale, ni le Projet Arcadie. 

Les personnes concernées par l’article avaient argué qu’il s’agissait d’une erreur technique et lundi, le service technique, à travers le service presse de l’Assemblée nationale, a confirmé qu’il s’agissait d’une erreur technique.

Mail de l'Assemblée nationale

L’article d’origine a donc été supprimé, puisqu’il est faux. Les publications sur les réseaux sociaux ont connu le même sort. 

Se pose la question de la vérification : pourquoi ne pas avoir vérifié avant de publier ? En moyenne, les différents dispositifs de surveillance des parlementaires enregistrent entre 750 et 1500 changements par mois. Ces changements ne concernent pas uniquement les collaborateurs parlementaires : il y a les commissions permanentes, les commissions d’enquête, les commissions spéciales, les informations concernant les partis politiques, les rapporteurs de texte, les organismes extra-parlementaires, les groupes d’études et d’amitié, etc. 

La volumétrie des informations fait qu’il est matériellement impossible de vérifier l’ensemble des informations de tous les parlementaires de vive voix. Par ailleurs, dans la mesure où les sources d’informations, à savoir l’Assemblée nationale, le Sénat et le Parlement européen, sont fiables, il n’y avait pas de raison de douter de la véracité des éléments. 

C’était une erreur de bonne foi, mais une erreur quand même. 

Suite à la constatation de l’erreur, il a été pris contact avec l’une des personnes concernées, avec qui les échanges téléphoniques du week-end avaient été francs. Des excuses mutuelles ont été présentées. 

La fondatrice du Projet Arcadie s’excuse pour cette erreur et fera en sorte que cela ne se reproduise pas à l’avenir.