Décès de Jean-Marie Le Pen
Avec son décès, c’est une page de l’histoire qui se tourne. Jean-Marie Le Pen est mort chez lui, ce mardi 7 janvier 2025, à l’âge de 96 ans.
Proche de l’Action Française dans sa jeunesse, il fait des études de droit avant de s’engager dans l’armée. Il participe à la guerre d’Indochine puis à la guerre d’Algérie, où il pratique la torture, ce qu’il reconnaît dans la presse. Plus tard, il niera ce fait, engageant différentes actions en justice, qu’il perdra.
Il devient député en 1956, par la suite en 1986. Lors de son premier mandat, il est présenté à tort comme le plus jeune député de sa législature.
Après avoir perdu les élections législatives de 1962, il se rapproche de Jean-Louis Tixier-Vignancour, dont il devient le directeur de campagne pour l’élection présidentielle de 1965 et il fonde le Front National en 1972.
Il se présente inlassable aux élections présidentielles et finit par arriver au second tour en 2002. Il est défait face à Jacques Chirac. Deux ans plus tard, il devient député européen et le reste jusqu’en 2019, ayant été renvoyé du Front National, devenu Rassemblement National, par sa fille, Marine Le Pen. Ses « dérapages » médiatiques et ses liens avec les néonazis étaient devenus trop encombrants pour le parti qui se cherche une respectabilité.
On ne compte plus les « écarts de conduite » : le qualificatif de détail de l’histoire concernant les chambres à gaz, les injures racistes, les menaces de violences, ni les affaires judiciaires : apologie de crime de guerre et contestations de crimes contre l’Humanité, injures publiques visant les homosexuels, provocation à la haine, injures publiques, violences sur personne dépositaire de l’ordre public et plus récemment, l’affaire des assistants parlementaires du Front National au Parlement européen. Il n’a pas été jugé apte à assister à son procès.
Il était hospitalisé depuis le début du mois de novembre 2024.