Les rattachements financiers des députés pour l’année 2025 ont été mis en ligne : il y a quelques surprises.
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La cagnotte de Noël des partis politiques : le rattachement financier des députés pour 2025

Chaque parti politique qui a des parlementaires peut percevoir un financement public et cela dépend partiellement du parti politique auquel le parlementaire va se rattacher

Au Journal Officiel du 4 décembre 2024, la liste des rattachements financiers pour l’année 2025 a été publiée et nous réserve quelques surprises.

Premier enseignement : les trois députés qui ont rejoint le parti de Marion Maréchal ne s’y sont pas rattachés financièrement. Ils ont versé leur obole au Rassemblement National. Tous les députés du groupe Rassemblement National ont fléché leur financement vers le parti dirigé par Jordan Bardella. 

Y compris les députés issus de la scission de Debout La France, qui ont préféré le Rassemblement National à l’Avenir Français. Quant à Debout la France, un seul député s’y est rattaché : Daniel Grenon, député non-inscrit. 

Justement, chez les non-inscrits, ils se sont majoritairement rattachés à Régions et Peuples Solidaires. Philippe Bonnecarrère, cohérent avec lui-même, se rattache une nouvelle fois à l’Alliance centriste. Véronique Besse a décidé de bouder l’ensemble des formations politiques. 

Si le Rassemblement National peut compter sur le rattachement financier de 124 députés, c’est Ensemble pour la République qui garde la tête du podium avec 127 députés, alors que le parti ne compte que 94 députés et que tous ne s’y sont pas rattachés. Pourquoi ? Parce que 35 députés MoDem s’y sont rattachés ainsi qu’une député du groupe Horizons. Au groupe MoDem, seul Falorni a préféré l’Alliance centriste. Quant au groupe Horizons, à l’exception d’Isabelle Mesnard qui a préféré Ensemble pour la République, Nathalie Colin-Oesterlé a choisi l’union des démocrates européens, centristes et indépendants. 

Chez Les Républicains, quasiment tous ont décidé de financer le parti sauf Michel Gonord, suppléant de Jean-Louis Thiériot, qui préfère manifestement Édouard Philippe à Laurent Wauquiez. Aucun problème côté UDR : tous ont décidé de financer la rébellion d’Éric Ciotti. 

Dans le groupe écologiste, on a une petite surprise. Alors qu’ils avaient monté leur propre structure politique — APRES – les quatre purgés de LFI et un démissionnaire, ont décidé de financer le parti communiste. Il s’agit de Clémentine Autain, Alexis Corbière, Danielle Simonnet, Hendrik Davi et François Ruffin. 

Chez LFI, trois députés ont opté pour des partis régionalistes : Jean-Philippe Nilor finance Peyi-A, Perceval Gaillard et Jean-Hugues Ratenon, Rézistan’s Égalité 974. Les partis régionalistes sont aussi très marqués dans le groupe GDR (communiste), ce qui cohérent avec la ligne politique de ce dernier. Même schéma au groupe socialiste : les élus d’outre-mer ont privilégié les structures régionalistes. 

Enfin, chez LIOT, conformément à la ligne indépendante du groupe, chacun a choisi sa formation politique, même si le parti Régions et Peuples Solidaires reste dominant. Ce petit parti arrive finalement à compter vingt députés en tout dont Sacha Houlié, Aurélien Pradié, Raphaël Schellenberger, Stella Dupont et Sophie Errante. Ces députés ont quitté leurs partis et groupes respectifs pour aller chez les non-inscrits. 

Il faut attendre les rattachements financiers des sénateurs, pour avoir une idée des possibilités financières des partis politiques. 

Les rattachements financiers des députés sont à retrouver sur leur fiche ainsi que sur ce tableau.