L’Assemblée nationale, nid d’espions ?
Il n’y a pas que les activités annexes des collaborateurs parlementaires qui soulèvent des interrogations. Parfois, c’est leur passif professionnel et académique qui interpelle. Tel est le cas d’un collaborateur parlementaire de Jérôme Buisson.
Absence de contrôle des recrutements
Non seulement l’enveloppe servant à rémunérer les collaborateurs parlementaires à l’Assemblée nationale est famélique, mais leur embauche est totalement libre. À l’exception des membres de la famille, depuis la loi de 2017 sur la probité en politique, les députés sont libres d’embaucher à peu près n’importe qui comme collaborateur parlementaire. Y compris le boucher charcutier de Tourcoing. Le contrat de travail qui lie le collaborateur parlementaire à son député est un contrat de droit privé. Il n’y a pas de standards formellement établis ni de vérification en amont.
Ce n’est pas le cas dans d’autres parlements nationaux ni au Parlement européen. Dans cette dernière instance, les profils sont scrutés, vérifiés, épluchés, même si cette validation par les services est récente. Elle peut prendre plusieurs semaines avant qu’un député européen ne soit « autorisé » à embaucher telle ou telle personne. Si le système s’est amélioré, il n’est pas toutefois pas totalement à l’épreuve des ingérences ou du lobbying. Néanmoins, c’est toujours mieux qu’en France.
Dès lors, à l’Assemblée nationale, on peut trouver toutes sortes de profils. Y compris un collaborateur passé par les services éducatifs de la Fédération de Russie.
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