Surprise : les partis qui prônent une politique libérale sont les plus dépendants de l’argent public.
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Législatives anticipées : un enjeu de survie économique

La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a publié la semaine dernière, son dernier rapport d’activité. Il couvre l’année 2023, qui comporte à la fois les comptes pour l’élection présidentielle, les élections législatives de 2022 et les élections sénatoriales. À cela s’ajoute le contrôle des partis politiques. Autant dire que l’institution n’a pas chômé. 

Dans cette publication, la commission formule des recommandations, afin de faciliter son contrôle, avec un large volet consacré aux ingérences étrangères. On se souvient que la loi Houlié sur ce sujet visait justement à améliorer le contrôle, mais la commission demande globalement plus de moyens, aussi bien légaux que financiers. L’institution ne dispose que de 47 agents permanents et d’un budget de 7,9 millions d’euros. 

On a tendance à l’oublier, mais les élections ne sont pas uniquement un enjeu démocratique. C’est aussi un enjeu de survie pour les partis politiques, en particulier, un enjeu financier. La règle est simple : un parti a des parlementaires, il obtient une certaine part d’aide publique. Plus il a d’élus, plus l’aide est grande. 

La CNCCFP a retenu huit grands partis : Renaissance, le Parti Communiste Français, Les Républicains, le Parti socialiste, Reconquête, Europe Écologie Les Verts, le Rassemblement National et La France Insoumise. 

C’est Renaissance qui dépend le plus de l’aide publique : cela représente 60,18 % de ses fonds. Renaissance est suivi de La France Insoumise qui en dépend à hauteur de 57,71 % puis des Républicains pour 55,24 %. 

Autre point commun entre ces trois partis ? La cotisation des adhérents est ce qui est le plus léger sur le plan des ressources. La France Insoumise n’enregistre aucune cotisation d’adhérent. Pour Renaissance, cela représente 1,82 % et chez Les Républicains, on est à 8,75 %. C’est Reconquête ! qui a la plus forte part des cotisations d’adhérents : elles représentent 40,41 % de ses ressources. 

C’est également Reconquête ! qui s’appuie le plus sur les dons : cela représente 39,17 % de ses ressources. 

Alors qu’il y a eu quelques ralliements d’élus au sein de Reconquête !, le parti n’enregistre aucune cotisation d’élu. C’est le Parti socialiste qui est en tête sur les cotisations des élus, avec 28,24 % de ses ressources provenant de ces derniers. 

C’est finalement Europe Écologie Les Verts qui semble avoir la meilleure gestion de ses ressources, dans la mesure où les cinq catégories sont équilibrées et qu’aucune ne domine réellement l’autre. Tous les autres partis sont trop dépendants d’une seule catégorie, généralement de l’aide publique, à l’exception de Reconquête !.

La répartition des ressources pour Renaissance

La répartition des ressources pour le Parti Communiste Français

La répartition des ressources pour Les Républicains

La répartition des ressources pour le Parti socialiste

La répartition des ressources pour Reconquête !

La répartition des ressources pour Europe Écologie Les Verts

Surprise : les partis qui prônent une politique libérale sont les plus dépendants de l’argent public.
Surprise : les partis qui prônent une politique libérale sont les plus dépendants de l’argent public.

La répartition des ressources pour le Rassemblement national

La répartition des ressources pour La France Insoumise