Marion Maréchal a fait appel à l’entreprise d’un député de son parti comme prestataire au Parlement européen.
L'Europe

Marion Maréchal renvoie l’ascenseur à Thibaut Monnier

Notre confrère Pierre Januel avait enquêté sur le CV de Marion Maréchal avant qu’elle ne devienne député européen. Comme indiqué dans son article du 12 juin 2025, Marion Maréchal avait bénéficié d’un poste de directrice du développement chez L2H Monnier Conseil.

Si le contenu du poste reste assez obscur pour une fonction grassement rémunérée – 6 636 € mensuels –, cette entreprise a bénéficié d’un retour sur investissement.

D’une part, les deux entreprises de Thibaut Monnier ont été prestataires de la campagne de Marion Maréchal, toujours d’après l’article de Pierre Januel, à savoir L2H Monnier, mais c’est aussi le cas de l’Institut Français de Formation (IFF).

D’autre part, depuis le 13 juin 2025, l’Institut Français Formation est désormais prestataire de services pour le compte de la député européenne. Lors de la campagne pour les élections européennes, Thibaut Monnier apparaissait comme directeur de campagne de Reconquête !

Depuis, il a quitté Reconquête pour rejoindre le parti politique de Marion Maréchal : Identités Libertés. Il y est membre du bureau politique et vice-président.

Aujourd’hui, il semble cumuler deux casquettes : député à l’Assemblée nationale, gérant de L2H Monnier Conseil et président de l’Institut Français de Formation.

Difficile de savoir quelle est la nature de la prestation opérée chez Marion Maréchal. Sollicitée à ce sujet par email, son équipe n’a pas répondu. Quant à Thibaut Monnier, également sollicité par message privé pour savoir s’il dirigeait toujours l’Institut Français de Formation, il est aussi resté silencieux.

La Commission des comptes de campagne (CNCCFP) avait retoqué les factures de l’Institut Français de Formation, dont le montant s’élevait à plus de 250 000 €, lors de l’examen des comptes de la campagne des élections européennes.

Quant au rôle de Thibaut Monnier, selon sa déclaration d’intérêts, publiée par la Haute Autorité pour la Transparence dans la Vie Publique, il est indiqué qu’il n’en n’est plus président, ce qui contredit les informations disponibles dans Pappers.