Motion de censure examinée à 15 h — rejet de la motion
L’information n’était pas encore confirmée sur le site de l’Assemblée nationale, mais, le Journal Officiel lève le doute.
La motion de censure déposée par une partie des députés de gauche sera examinée, ce jeudi 16 janvier 2025 à partir de 15 h.
Il ne devrait pas y avoir de surprises quant à l’issue du vote qui en découlera. En effet, si les députés de gauche ont indiqué qu’ils allaient la voter, cela ne sera pas le cas du Rassemblement national. Sébastien Chenu, après le discours de politique générale de François Bayrou, avait indiqué que le groupe d’extrême-droite attendrait le budget avant de prendre position.
Par ailleurs, sur le plateau de BFM TV, mercredi 15 janvier 2025, Jean-Philippe Tanguy a rappelé qu’en cas de vote de motion de censure, l’ensemble des textes serait gelé. Par voie de conséquence, non seulement le projet de loi sur Mayotte ne serait pas examiné à partir du lundi 20 janvier 2025, mais les textes de la niche parlementaire socialiste seraient aussi repoussés à une date ultérieure. On ne peut pas vraiment tabler sur la rapidité du président de la République pour choisir un Premier Ministre.
On sait déjà que le groupe de la droite républicaine ne votera pas la censure, de même que l’UDR et encore moins les députés appartenant au bloc central. Quant au groupe LIOT, même si certains votent la motion de censure, ce qui n’est pas garanti, ils ne sont pas assez nombreux pour faire la balance. Il convient de rappeler que seules les voix « pour » la motion de censure sont prises en compte.
Le compte n’y sera pas pour cette fois-ci et ne sera qu’une occasion supplémentaire pour les différents groupes d’exprimer leurs grands axes politiques.
Mise à jour du jeudi 16 janvier 2025 à 18 h 15
Sans surprise, la motion de censure a été rejetée. Comme écrit hier, aucun député du Rassemblement national ne l’a voté, ni aucun député du bloc central.
C’est du côté des socialistes qu’il y avait un flou, qui a été levé par lors de l’examen : Olivier Faure ayant obtenu des gages de la part du Premier ministre, le groupe n’allait pas voter la censure. Néanmoins, ils sont huit députés à l’avoir voté : Paul Christophle, Pierrick Courbon, Alain David, Peio Dufau, Inaki Echaniz, Fatiha Keloua Hachi, Philippe Naillet et Claudia Rouaux.
Il fallait 288 voix pour faire tomber le Gouvernement : LFI n’en a réuni que 131.
Dès lors, les travaux reprennent dès lundi après-midi avec l’examen du projet de loi sur Mayotte.