L'indisponibilité des preuves promises par François Bayrou dans l'affaire Bétharram jette un doute sur sa bonne foi.

Où sont passées les preuves promises par François Bayrou dans l’affaire Bétharram ?

vendredi 23 mai 2025 Tris Acatrinei 2 min read

Lors de son houleuse audition devant les députés concernant les violences à Bétharram, François Bayrou avait promis de fournir les preuves de son innocence.

Après avoir fait attendre les journalistes et les Français intéressés par le sujet, François Bayrou a mis en ligne les preuves, puis, après la publication d’un article chez nos confrères de France Info, le site personnel du Premier ministre demandait une authentification pour accéder au site.

Ce vendredi 23 mai 2025, à 18 h 30, le site était toujours sous restriction.

Mais, si le site a été mis à jour temporairement, pour finalement devenir quasiment inaccessible, le laps de temps a été suffisant pour que Web Archives conserve une copie d’une partie des éléments.

Tous les onglets ne sont pas disponibles, de même que tous les documents ne le sont pas.

L’onglet chronologie, qui ne propose que du texte est disponible sans restriction, sur Web Archives.

L’onglet « François Bayrou savait et n’a rien fait » propose un texte et cinq documents. Le rapport d’inspection du 15 avril 1996 ainsi que le courrier du recteur au ministre du 16 avril 1996 sont disponibles. Mais, le courrier du directeur de Bétharram à l’inspection d’académie et les deux circulaires ne le sont pas.

L’onglet « François Bayrou a menti à l’Assemblée nationale » n’a pas été récupéré par Web Archives.

L’onglet « François Bayrou ment “le surveillant n’a pas été licencié” » figure dans les archives, mais seul le rapport d’inspection du 15 avril 1996 est accessible.

L’onglet « François Bayrou s’attaque à la lanceuse d’alerte » est présent, mais sans preuve.

L’onglet « François Bayrou a bénéficié d’informations privilégiées en violation du secret de l’instruction » est indisponible, de même que l’onglet « François Bayrou est intervenu auprès de la justice ».

Ce couac de communication n’est pas de bon augure pour le Premier ministre qui souhaitait, toujours selon nos confrères de France Info, que « cette polémique soit close » et que chacun puisse se faire « une opinion loyale ».

Malheureusement, nos confrères deviennent une victime latérale. Plusieurs internautes accusent France Info de protéger le Premier ministre ou d’avoir eu accès à des informations privilégiées, alors que François Bayrou avait promis de rendre accessibles à tous, les éléments qui le disculpaient.

En souhaitant éteindre la polémique, par cette gaffe, il est probable qu’il n’ait fait que l’alimenter encore plus.