Qui sont les soutiens de Bruno Le Maire ?
Le candidat à la primaire de la droite et du centre a rendu public la liste des parlementaires apportant leur parrainage à l’élu de Normandie. Parallélisme des formes oblige, je réitère ce qui avait été fait pour François Fillon, en établissant un portrait-robot de ses parrains.
Comme pour l’ancien Premier Ministre, les soutiens de Bruno Le Maire sont majoritairement des hommes : il y a 5 femmes – 1 député et 4 sénatrices – pour 27 hommes – 19 députés et 8 sénateurs, représentant les 32 parlementaires le soutenant.
Mais contrairement à François Fillon, ces soutiens sont plus jeunes. En effet, on recense :
- 2 trentenaires ;
- 5 quadragénaires ;
- 12 quinquagénaires ;
- 8 sexagénaires ;
- trois septuagénaires.
Pour l’ancien ministre de l’Agriculture, si la répartition de ses soutiens entre les deux Chambres est globalement équilibrée – 20 députés et 12 sénateurs – on notera qu’à l’exception d’un secrétaire du Sénat – il n’y a pas de véritables poids lourds parlementaires. Néanmoins, on constate que ce sont des parlementaires travailleurs, dont certains sont reconnus pour leur domaine de compétence, tels Charles De La Verpillière pour les finances publiques, Laure De La Raudière pour les questions liées au numérique et surtout Thierry Solère, qui, non seulement gère l’organisation de la primaire, mais dont on sait qu’il peut être un redoutable compétiteur politique, Claude Guéant étant très bien placé pour le savoir.
Parlementaires travailleurs et faisant peu parler d’eux dans les médias certes, mais ce sont des élus qui ont une assise locale. En effet, sur ces 32 soutiens, ils sont 28 à cumuler leur mandat parlementaire avec une fonction exécutive locale :
- 15 sont maires ;
- 5 appartiennent à un conseil municipal dont un premier adjoint au maire ;
- 4 sont membres d’un conseil régional ;
- 3 sont présidents de conseil départemental ;
- trois sont vice-présidents de conseil départemental.
Ce que l’on peut voir est donc que même si les parrains de Bruno Le Maire n’ont pas de fonction particulière au sein des Chambres concrètement aux soutiens de François Fillon, ils ont une véritable influence locale.
On relève un détail amusant dans l’ancrage géographique. En effet, alors qu’il est élu de Normandie, les soutiens de Bruno Le Maire se concentrent dans la région Bourgogne-Franche-Comté, l’Île-de-France et l’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. On peut également noter qu’il n’a, pour le moment, aucun relais parlementaire chez les Français de l’étranger, de même que pour les collectivités d’outre-mer. C’est donc un ancrage régional marqué, mais un ancrage métropolitain.
Bien qu’il s’agisse de la primaire de la droite et du centre, Bruno Le Maire ne compte que deux soutiens chez les UDI : un appartenant à la branche Nouveau Centre et l’autre à la branche Parti Radical. Il lui faudra donc élargir ses horizons.
La représentation professionnelle est assez diversifiée, on compte 24 parlementaires issus du secteur privé et sept du secteur public, mais il n’y a pas une profession en particulier qui soit surreprésentée, ce qui explique la diversité des centres d’intérêts de ses parrains. Les cinq thématiques majoritaires sont :
- L’aménagement du territoire ;
- Les entreprises ;
- Les collectivités territoriales ;
- La culture ;
- L’environnement.
Si on compare les centres d’intérêt des soutiens de François Fillon d’avec les soutiens de Bruno Le Maire, on voit que ce qui est absent chez le premier est présent chez le second et vice-versa. Nous verrons si les autres parlementaires compléteront l’un ou l’autre des tableaux ou s’ils se rallieront à un autre candidat.
Ce portrait-robot a été réalisé grâce au moteur de recherche multifacettes du Projet Arcadie.