Qui sont les soutiens de François Fillon ?
Hier soir, l’ancien premier ministre et candidat à la primaire de la droite et du centre, a publié la liste des personnalités politiques le soutenant. Portrait-robot de ses parrains.
Précision utile : nous excluons les députés européens de l’analyse dans la mesure où ils ne sont pas pris en compte sur la plateforme Projet Arcadie pour le moment. Voici ce que l’analyse a révélé.
Tout d’abord, ce sont majoritairement des hommes qui soutiennent François Fillon : seulement 13 femmes sur les 69 parlementaires et aucun des parlementaires n’a moins de 49 ans.
Si les forces entre l’Assemblée Nationale et le Sénat – 39 députés et 30 sénateurs – sont assez équilibrés, on peut noter qu’il ne s’agit pas de poids plumes. En effet, nous avons deux secrétaires de l’Assemblée Nationale, 1 vice-président du Sénat et deux vice-présidents du groupe Les Républicains du Sénat. L’assise sur les deux chambres est donc assez forte sans pour autant être massive.
En effet, il était amusant de comparer la liste des soutiens actuels avec la composition du groupe R-UMP de l’Assemblée Nationale entre 2012 et 2013, période où la guerre entre François Fillon et Jean-François Copé a été la plus sanglante. En excluant les personnes qui ne sont plus parlementaires actuellement, on voit que la sphère filloniste a baissé de 42%.
Parlementaires qui étaient membres du groupe R-UMP et qui ont renouvelé leurs soutiens à François Fillon pour la primaire | Nouveaux soutiens qui n’appartenaient pas au groupe R-UMP | Parlementaires qui étaient membres du groupe R-UMP mais qui ne font pas partie de la liste des parrains de François Fillon |
Alain Leboeuf; | Alain Marty ; | Alain Marleix ; |
Annie Genevard; | Bernard Perrut ; | Arlette Grosskost ; |
Bernard Debré; | Jean-Marie Sermier ; | Arnaud Robinet ; |
Céleste Lett ; | Michel Terrot ; | Bérengère Poletti ; |
Christophe Priou ; | Pascal Thévenot ; | Bernard Brochand ; |
Claude Sturni ; | Thierry Mariani ; | Camille de Rocca Serra ; |
Dominique Dord ; | Xavier Breton. | Charles de La Verpillière ; |
Dominique Le Mèner ; | Charles-Ange Ginesy ; | |
Frédéric Reiss ; | Claude Greff ; | |
Georges Ginesta ; | Dino Cinieri ; | |
Guy Geoffroy ; | Dominique Bussereau ; | |
Guy Teissier ; | Éric Ciotti ; | |
Isabelle Le Callennec ; | Éric Woerth ; | |
Jacques Alain Bénisti ; | ||
Jean-Claude Mathis ; | François Vannson ; | |
Jean-Claude Mignon ; | Françoise Guégot ; | |
Jean-François Lamour ; | Geneviève Levy ; | |
Jérôme Chartier ; | Gilles Lurton ; | |
Lionel Tardy ; | Guillaume Chevrollier ; | |
Marcel Bonnot ; | Hervé Gaymard ; | |
Marianne Dubois ; | Jean Leonetti ; | |
Michel Heinrich ; | Jean-Claude Guibal ; | |
Michel Sordi ; | Jean-Jacques Guillet ; | |
Michel Terrot ; | Jean-Louis Christ ; | |
Patrick Hetzel ; | Jean-Michel Couve ; | |
Philippe Armand Martin ; | Jean-Pierre Decool ; | |
Philippe Houillon ; | Jean-Pierre Giran ; | |
Pierre Lellouche ; | Jean-Pierre Vigier ; | |
Rémi Delatte ; | Jean-Sébastien Vialatte. | |
Serge Grouard ; | ||
Sophie Rohfritsch ; | ||
Valérie Boyer ; | ||
Véronique Louwagie. |
Évidemment, entre-temps, les cartes ont été rebattues, certains candidats n’étaient pas ou plus dans la sphère des possibles et il ne faut minorer la détestation que pouvait inspirer à certains l’attitude de Jean-François Copé.
42% de moins, certes, mais ce sont majoritairement des parlementaires qui cumulent avec un ou plusieurs mandats locaux. En effet, seuls 16 parlementaires sur 69 ne cumulent pas, 29 détiennent un siège de maire, 3 sont présidents de département et nous avons 1 vice-président de région.
Néanmoins, cet ancrage géographique est très ciblé : 13 des parlementaires sont des élus de l’Île-de-France, 12 d’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, l’Auvergne-Rhône-Alpes et les Pays de la Loire sont à égalité avec 8 représentants. Bien qu’élu de Paris, François Fillon devra encore accentuer sa présence sur son territoire d’origine – la Sarthe – dans la région des Pays de la Loire.
L’autre difficulté pour François Fillon va être de rassembler non seulement chez Les Républicains, mais aussi dans les autres partis de la droite et du centre. En effet, à l’exception de Claude Sturni qui n’a pas d’étiquette, tous les autres sont des membres du parti.
Sur la question de la thématique, il va également y avoir un grand travail à faire : la plupart des soutiens sont issus du secteur privé (51 du privé et 14 de la fonction publique) et leurs centres d’intérêts sont très ciblés : entreprises, environnement et collectivités territoriales soit exactement les mêmes thématiques que tous les autres candidats de la primaire de la droite et du centre.
Ce portrait-robot a été réalisé grâce au moteur de recherche multifacettes du Projet Arcadie. N’hésitez pas à vous inscrire gratuitement pour faire vos propres études et analyses et à consulter les fiches des parlementaires.