Sébastien Lecornu, renommé Premier ministre
Alors que l’hypothèse semblait être farfelue, il y a encore 48 h, ce vendredi 10 octobre 2025, le président de la République a renommé Sébastien Lecornu, Premier ministre.
Mais, on ne connaît pas encore la composition du Gouvernement. Néanmoins, hier soir, chez nos confrères de France 2, Sébastien Lecornu promettait que le budget serait présenté en Conseil des ministres ce lundi 13 octobre 2025.
Dès lors, il est probable que les ministres seront nommés samedi ou dimanche.
A priori, les Républicains ne feraient pas partie de ce gouvernement Lecornu 2.
Le plus curieux dans cette « renomination » est l’attitude de Sébastien Lecornu. Ce dernier avait indiqué que sa mission était terminée, qu’il ne serait pas le prochain Premier ministre. En acceptant de retourner à Matignon, il paraît se dédire de sa propre parole. Quant à Emmanuel Macron, il avait indiqué qu’il nommerait un Premier ministre ce vendredi 10 octobre 2025. Mais, certains observateurs, bilingues en Emmanuel Macron avait noté que le président avant parlé de la nomination d’un Premier ministre et non de la nomination d’un nouveau Premier ministre.
Dans ce contexte, il est difficile d’apporter du crédit à l’une de ses déclarations phares, à savoir une suspension de la réforme des retraites, menée par Élisabeth Borne, qui avait mis une bonne partie de la France dans la rue.
Reste à savoir quelle sera la réaction des députés, alors qu’une partie d’entre eux souhaitent une dissolution, pour redonner la parole aux Français, via les urnes. Les députés de la France Insoumise ont indiqué qu’ils déposeraient une motion de censure, en réaction à cette nomination. D’après nos informations, il est probable que les écologistes se joignent à cette motion de censure.
Le Rassemblement National, par la voix de Marine Le Pen, hier, lors d’un salon de l’élevage dans le Puy-de-Dôme, avait déjà déclaré que peu importe qui serait le prochain Premier ministre, elle censurerait. Côté UDR, on suivra Marine Le Pen sur ce sujet, comme nous l’indiquait cet après-midi un député du groupe d’Éric Ciotti.
Selon nos calculs, l’addition des voix du Rassemblement National, de l’UDR, de LFI et des écologistes ne suffirait pas pour qu’une motion de censure soit adoptée, les 289 voix n’étant pas réunies. Les maîtres du jeu sont les socialistes ou les Républicains.
Emmanuel Macron a indiqué qu’il existait un chemin avant d’arriver à la dissolution. Certains sont plus sinueux que d’autres.
