
Sébastien Martin l’emporte en Saône-et-Loire
Les législatives partielles ne se finissent pas toujours bien pour les députés qui comptent retrouver leur mandat, Arnaud Sanvert en sait quelque chose.
Il a été battu par Sébastien Martin, hier soir, dans la cinquième circonscription de Saône-et-Loire, lors du second tour.
Ce dernier n’est pas du tout un novice de la politique ni même du Parlement. Il a travaillé pour Dominique Perben quand celui-ci est député de la circonscription. Il a fait des études de droit avant de devenir collaborateur parlementaire pour différents responsables de la droite.
En 2014, il rejoint la liste de Gilles Platret, pour les élections municipales de Chalon-sur-Saône. Dans la foulée, il devient président de la communauté d’agglomération du Grand Chalon et vice-président du conseil départemental de Saône-et-Loire l’année suivante, cumulant ainsi trois mandats exécutifs locaux. Depuis, il ne travaille plus.
En devenant député, il devra se défaire de postes à responsabilité qu’il occupe.
À l’Assemblée nationale, il compte rejoindre le groupe dirigé par Laurent Wauquiez, même s’il n’avait plus sa carte chez LR depuis quelque temps. Politiquement, cela ne change pas grand-chose à la configuration du palais Bourbon : le RN compte un nombre suffisant de députés pour peser dans la balance.
Sur X (anciennement Twitter), il a annoncé lui-même sa victoire avant que les résultats ne soient disponibles. Divers élus Républicains l’ont félicité, dont Laurent Wauquiez.
Il est probable que le grand public fasse la connaissance de Sébastien Martin demain ou mercredi lors de la séance de Questions au Gouvernement. En effet, il existe une tradition chez les députés, qui veut que lorsqu’un nouveau député arrive en cours de mandat, on lui « offre » une Question au Gouvernement.
Au second tour, Sébastien Martin a recueilli 58,60 % des suffrages, tandis qu’Arnaud Sanvert n’a récolté que 41,40 %. Comme toujours lors des élections partielles, c’est d’abord l’abstention qui s’est exprimée : la participation n’a été que de 33 %.
La composition de l’Assemblée nationale est désormais complète : les 577 sièges sont pourvus.