Faut-il pardonner à Thomas Thévenoud ses erreurs ? Libre au lecteur de se faire sa propre idée, mais il suscite une certaine admiration pour avoir tenu le coup.
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Une phobie française

De prime abord, on se dit « encore un livre écrit par un politique qui veut vendre ses idées ». Et pourtant, la plume n’est pas mauvaise.

Qui ne connaît pas le député Thomas Thévenoud, lui qui a été secrétaire d’État seulement neuf jours, avant d’être chaleureusement renvoyé dans ses foyers pour cause de négligence fiscale ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est que sa propre famille politique n’a pas été tendre avec lui et que finalement, les personnes qui lui ont tendu la main ont été les politiques de droite et ceux qui ont déjà vécu. La nouvelle génération, les nouveaux venus l’ont fui comme si ses étourderies administratives étaient contagieuses.

Thomas Thévenoud a-t-il commis une erreur ? Personne – à commencer par lui – ne pourra le nier et ne souhaite le faire. A-t-il réparé cette erreur ? Oui avec en prime des sacré dommages collatéraux sur sa famille et ses amis. Il a été médiatiquement et politiquement lynché. Mais pour ne pas avoir cédé, pour avoir tenu debout, il mérite une certaine forme de respect.

En prime, on y découvre certaines facettes de nos ministres, qui ne sont pas sous leurs meilleurs jours.

Faut-il pardonner à Thomas Thévenoud ses erreurs ? Libre au lecteur de se faire sa propre idée, mais il suscite une certaine admiration pour avoir tenu le coup.

Thomas Thévenoud publie « Une phobie française » chez Grasset.